Ma revue de presse positive et féministe

Les news qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux vous agressent et vous désespèrent ? Les articles de qualité qui vous intéressent sont payants ? Vous manquez de temps pour les lire ?

Chaque mois, je fais une revue de presse positive et fouillée. Je sélectionne dans mes abonnements à la presse française et internationale des décryptages, des bonnes nouvelles, du journalisme de solution.

Pour vous, je résume les articles, je traduis, et je cite des extraits.

Avec cette revue de presse féministe, je vous propose une façon de vous informer moins chronophage et plus safe pour votre santé mentale.

Voici une version redux de la revue de presse de Juin 2023, avec les thématiques “Amour” et “Droits des personnes trans” en accès libre.

Dans l’espace réservé aux membres des Abos militants, vous retrouverez 27 articles supplémentaires.

Et si vous êtes abonné.e, les commentaires sont ouverts à la communauté : vous pouvez aussi réagir et partager vos propres découvertes avec nous. 

AMOUR

Entre relations à distance et invisibilisation, les lesbiennes et les bisexuelles galèrent pour draguer à la campagne - Madmoizelle

Un article passionnant (je vis moi-même en milieu rural) qui m’a fait découvrir la sociologue Yaëlle Amsellem-Mainguy (aussi autrice de Les jeunes, la sexualité et Internet, que je me suis empressée d’acheter). Dans Les filles du coin, Yaëlle explique que « pas plus que le milieu urbain, le milieu rural n’est caractérisé par une idéologie conservatrice et/ou LGBTphobe. » Elle précise que « les contraintes spatiales du milieu rural et sociales des classes populaires et des petites classes moyennes renforcent  [le ] statut minoritaire  [des femmes LBT ], contraintes qui, dans le même temps, imposent aux jeunes femmes de se forger des ressources et des stratégies pour jouer avec. Celles qui ont des copines lesbiennes ou qui sont elles-mêmes lesbiennes disent d’ailleurs que les jeunes entre eux sont “très ouverts”, “tolérants” et qu’“il n’y a pas de problème avec ça [homosexualité]”.

L’article conclut que la campagne n’est pas plus lesbophobe que la ville, mais que les lieux communautaires y sont trop rares… ce qui empêche les femmes LBT de se retrouver, de construire un entre-soi dans un safe space… et donc de faire des rencontres. 

Y a-t-il des liens entre l'amour et les séries télé? Un colloque se penchera sur la question | Noovo Info

Il s’agit dans cet article d’annoncer un colloque au Québec, mais il n’empêche que l’annonce en elle-même ouvre des réflexions intéressantes. Chiara Piazzesi, professeure en sociologie à l’Université du Québec à Montréal et organisatrice du colloque en question, part du postulat que les séries « contribuent à élargir ou modifier les imaginaires intimes qui sont diffusés dans la population générale.» Et note que : « Déjà dans les années 1930, il y avait des sociologues qui remarquaient que le public allait implanter certains comportements, certains gestes, des comédies ou des films qu’ils regardaient. Il y a toujours eu cet aller-retour entre le monde de la production et le monde de la réception ».

Un date Tinder au Japon, ça se passe comment  ? Brut Love

Brut propose un nouveau format de vidéos sur l’amour. J’ai trouvé ce premier épisode sur les rencontres au Japon chouette et divertissant. Je ne vous spoile pas, mais il est question de parapluie et de groupe sanguin ! J’espère qu’on verra évoluer Brut Love vers des réflexions féministes sur les relations amoureuses.

Queersextherapy sur Instagram: “One of the most unhelpful stories that monogamy tells us is that one partner can satisfy every one of our needs at all times.”

Un post de Casey Tanner, que je trouve toujours très pertinent.e,  sur ce qu’il peut y avoir de contreproductif à reprocher à un.e partenaire d’avoir des crushs en dehors du couple exclusif. Iel explique que cela relève de la monogamie toxique. Et relève qu’avoir un crush peut faire du bien ! Notre cerveau s’offre un bain de dopamine et d'ocytocine… Notre bien-être et notre confiance en soi augmente, ce qui peut rejaillir positivement sur notre relation amoureuse.

Orgasme et Moi sur Instagram : "À quoi reconnaît-on une relation affective saine ?"

Qu’est-ce qui dans notre baromètre intérieur nous indique qu’une relation affective nous fait du bien ? Un petit rappel d’Orgasme et Moi.

Les Sapphos sur Instagram : "9 questions pour changer la vie intime"

J’aime beaucoup les contenus qui proposent des pistes pratiques pour parler de nos "oui" et de nos "non" en matière de sexe sans se sentir gêné.e. Et je les apprécie tout spécialement quand ils permettent de cultiver le consentement dans l’intimité sans avoir l’impression de remplir un formulaire téléchargé sur un site .gouv. Voici 9 questions pertinentes, qui donnent aussi de l’inspiration pour en imaginer plein d’autres.

Selfloveprojectfr sur Instagram : "Comment la société nous a grillé le cerveau sur l’amour et les relations." 

Un post de débunkage sur les croyances toxiques que l’on entretient sur les relations affectives. Par exemple : “l’amour, ça doit être facile, ça ne demande pas de travail”. Ou alors : “une relation doit être parfaite, sinon c’est que ce n’est pas la bonne”.

DROITS DES PERSONNES TRANS

Santé des mineur·es trans : stop à la désinformation et à la panique réactionnaire - Pour une M.E.U.F.

Un article fort utile de débunkage de l’asso Pour une Médecine Engagée Unie et Féministe. Il revient par exemple sur les regrets post-transitions et les détransitionses mis en avant par les collectifs transphobes : 

"Une étude menée au Royaume-Uni ne rapporte que 0,48% de personnes trans exprimant un regret ou un souhait de détransitionner. Une étude sur plusieurs centaines d’enfants trans âgé∙es d’en moyenne 8 ans montre qu’après 5 ans de transition sociale, seulement 2,5 % changent d’avis et s’identifient à nouveau à leur genre de naissance."

Pour une M.E.U.F. renvoie à une conférence des sociologues québécoises Morgane Gelly et Annie Pullen Sansfaçon sur les jeunes qui détransitionnent. Dans l’étude qu’elles ont menée :

"certain·e·s jeunes ont exprimé des regrets, tandis que d’autres ont déclaré que leur parcours de détransition faisait partie d’un processus pour devenir qui iels sont aujourd’hui. Au moment des entrevues, de nombreux·ses participant·e·s ne s’identifiaient pas dans une identité cisgenre."

L’article revient aussi sur la santé mentale des personnes trans, trop souvent invoquée comme une raison pour ne pas leur laisser accès à un parcours de soin transaffirmatif :

"Il est vrai que le taux de suicide des personnes trans est élevé : (...) une étude américaine de 2014 retrouve 44 % de tentatives de suicide, soit un taux 7 fois plus élevé que dans la population générale. Toutefois, l’étude relève que les facteurs de risque mis en évidence sont les conséquences de la transphobie : le harcèlement scolaire (50 %), la perte de contact avec la famille (57 %), l’absence de domicile fixe (69 %) et le refus de transition de la part des soignant·es (60 %)."

Enfin, Pour une M.E.U.F., rappelle comment se déroule le parcours de soin des mineur.e.s : 

"Lorsque la puberté débute, la question d’un traitement médical peut émerger. A l’apparition des signes de puberté, l’utilisation de bloqueurs de puberté permet de suspendre de manière réversible ces changements corporels lorsqu’ils ne sont pas voulus par l’adolescent·e. L’introduction secondaire d’un traitement hormonal vers l’âge de 16 ans permet ensuite de développer les caractères sexuels secondaires attendus par l’adolescent·e trans. La prescription est conditionnée à l’accord parental et les effets sont pour la plupart réversibles en cas d’arrêt. (...) La chirurgie, figurant parmi les actes irréversibles employés comme arguments pour retarder la transition des mineur∙es trans, n’est en réalité quasiment jamais pratiquée avant l’âge adulte. Les chirurgies génitales ne peuvent en aucun cas être prodiguées à des mineur∙es et seules les chirurgies du torse peuvent exceptionnellement avoir lieu quelques mois avant la majorité. "

Droits des personnes trans : le retard français - Collectif Tu Piges

Jusqu’en 2016, le changement d’état civil des personnes trans, en France, était soumis à un accord médical. Il était nécessaire d’avoir été opéré.e et de prouver que le changement de genre était irréversible. Une situation qui a valu une condamnation à la France de la part de la cour européenne des droits de l’homme. Désormais, il revient aux juges des tribunaux judiciaires de décider si une personne trans peut changer son état civil. Les requérant·es doivent prouver que leur genre ne correspond pas à celui inscrit sur leurs documents d’identité. On reste bien loin de l’autodétermination.

Pendant ce temps, en février 2023, l’Espagne a adopté une loi permettant aux personnes trans de changer d’état civil sur simple déclaration administrative. 

Sportives trans : l’avantage physique, cliché sans preuves – Libération

Aucune étude scientifique ne prouve un quelconque avantage des athlètes féminines trans sur leurs adversaires. Dans certains cas, elles seraient même physiologiquement désavantagées.

SEXE

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